NATAN - Sous le signe de la passion
Avant de rencontrer M. Vermeulen, j’avais comme tout le monde quelques à priori. Je pensais qu’il serait probablement inaccessible et modérément impliqué dans son art. Un homme d’affaires en quelque sorte. Ce fut donc une surprise totale et une découverte fascinante que ce moment privilégié au sein de la maison NATAN.
Car force est de constater que M. Vermeulen est à lui seul le cœur, la tête et l’âme de son entreprise. Un homme passionné par ce qu’il fait et qui a su déléguer subtilement tout en contrôlant avec élégance tous les aspects de sa maison de couture. Et voilà le secret de son art : là où d’autres recherchent l’expansion à tout prix et deviennent des gestionnaires, M. Vermeulen a choisi de rester un créateur et de se faire plaisir.
Je lui ai demandé quand il avait commencé à créer des vêtements et il m’a répondu avec un émerveillement non feint: « il y a tout juste trente ans. Nous allons fêter cela cette année ». Ayant débuté comme architecte d’intérieur, il a choisi de garder la grande maison de ses débuts et d’y établir son quartier général. L’espace est rentabilisé de manière stratégique entre la boutique au rez-de-chaussée, la pièce allouée à la comptabilité, l’espace dédié à la création et à la réalisation des vêtements. De l’aveu de M. Vermeulen : « nous sommes allés aussi haut que possible jusque dans les combles ». Une très belle utilisation de l’espace et surtout de la lumière qui lui tient tant à cœur.
Comme tout bon stratège, il a pour le seconder quelques solides capitaines qui gardent le cap chacun dans leur domaine : la gestion, le prêt-à-porter, la publicité, etc... J’ai remarqué que l’équipe est presque exclusivement féminine. Des femmes de tête, des créatrices, des spécialistes des media. Tout sauf des figurantes ! Rapidement, je suis rendu compte que derrière le respect porté par son équipe à M. Vermeulen, c’est un vrai échange dynamique qui guide tout le processus de communication et de création au sein de l’entreprise.
Et tout doit aller très, très vite ! De l’idée de l’habit jusqu’au moment où il est porté, il n’y a guère plus de 6 mois. C’est une course contre la montre, de la définition des tendances au choix des tissus; ou du croquis aux essayages. Ici comme partout, la technologie a permis de gagner du temps. Tout ce qui peut être informatisé l’est. Mais c’est toujours la course…
J’ai demandé à M. Vermeulen quel était son moment préféré dans le processus de création et il m’a dit : « Ah, c’est le moment où le vêtement devient vivant, quand il est porté pour la première fois avant les corrections éventuelles. Car tout ce qu’on a imaginé prend corps. ». Et quel corps ! Les tissus sont merveilleux, les coupes sont à la fois simples et sophistiquées. Mais ce qui m’a frappée avant tout, c’est la manière dont la lumière tombe sur les étoffes. C’est un vrai régal pour les yeux.
En vérité, la création ne se limite pas à la ligne « Couture ». D’autres lignes ont été développées pour répondre à d’autres attentes. NATAN Edition 5, par exemple, opte pour un style chic mais plus décontracté. Ou NATAN+ qui habille la femme plus voluptueuse. On se prend à rêver… Pourquoi pas demain une collection capsule à notre portée ;)
Au fait, comment M. Vermeulen définit-il la femme qu’il habille ? Certainement pas comme un porte-manteau ! Il a l’habitude de dire à son équipe : « si ce vêtement ne peut être imaginé en taille 42, alors oubliez-le ! ». Il sait s’adapter aux changements de tendances très rapides et au fait que le jeunisme touche toutes les tranches d’âge. Ce qui est une vraie révolution en soi…
Je lui ai alors demandé la réalisation dont il était le plus fier à ce jour et il m’a répliqué : «Evidemment, c’est un grand honneur pour moi de dessiner une robe pour une Altesse royale. Mais ce que j’aime par-dessus tout, c’est tout ce qui est festif. Dans un mariage, par exemple, j’aime créer des robes pour les invitées car mon imagination peut librement opérer. La mariée, elle, arrive souvent avec une idée prédéfinie de sa robe. C’est un autre défi.» Les photos parlent d’elles-mêmes : plus que des habits, ce sont de véritables œuvres d’art. Quelques accessoires viennent aussi compléter le tableau : des sacs et des chaussures principalement.
Et au sein même de la maison, la jeune créatrice des bijoux NATAN, tout aussi passionnée par son art : la nièce du maestro, Marie Vermeulen. On la sent vibrer quand elle évoque son parcours et son métier. Petit à petit, elle a développé ses talents pour finalement élaborer la totalité des parures de la maison.
Pour finir, je note que la recherche de sens et l’esprit de famille sont au cœur la maison NATAN. Chaque employé est impliqué et motivé par le travail qu’il y accomplit. Je remarque aussi que l’enseigne est impliquée dans le commerce équitable, le développement durable et les œuvres de charité. Ce n’est pas si mal…
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Encore merci à toute l'équipe chez NATAN. Et en souvenir de ce moment très spécial :
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